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UN PEU D'HISTOIRE ...
Louis Renault avait 13 ans en 1891, quand il se lia d'amitié avec Léon
Serpollet, le pionnier des automobiles a vapeur. Le jeune garçon
convainquit son père de lui acheter un vieux moteur Panhard pour en
étudier le fonctionnement. Sa passion pour la mécanique le conduisit, à 21
ans, à installer un atelier dans le jardin de la villa familiale, à Billancourt.
C'est là qu'il se servit d'un tricycle De Dion-Bouton pour réaliser en 1898
son premier quadricycle, équipé d'une nouvelle boite à 3 vitesses de son
invention, avec troisième en prise directe et marche arrière. Des clients
potentiels s'étant manifestés de façon inattendue, Louis Renault décida de
se lancer dans une véritable production industrielle : le 25 février 1899, il
fonda la société Renault Frères, dont le personnel comptait .60 personnes. A la fin de l'année, l'entreprise avait déjà fabriqué
71 quadricycles, équipés d'un moteur De Dion de 273 cm:' à refroidissement par air. Toujours en 1899, Renault proposa la
première voiture à conduite intérieure ; réalisée par le carrossier Labourdette, ce véhicule de 1190 m de haut (le conducteur
pouvait ainsi conserver son haut-de-forme sur la tête) présentait un empattement d'à peine 1,45 m. Durant ses premières
années, Renault participa à de nombreuses courses, qui assurèrent la promotion de ses modèles. Aussi l'usine de Billancourt
fut-elle agrandie en 1902 ; deux ans plus tard, la production'- atteignait 948 voitures. En 1905, la commande de 250 taxis
par la Compagnie des fiacres de Paris permit de lancer une véritable production en série. En 1906, 1 500 taxis Renault
circulaient déjà dans les rues parisiennes ; leur succès les amena bientôt a traverser la Manche, quand la filiale londonienne
de la compagnie française commanda à son tour 1 100 taxis. A la veille de la Première Guerre mondiale, la société Renault
produisait déjà 10 000 voitures par an et employait 5 200 personnes. La gamme, qui avait été élargie, comprenait la petite
bicylindre de 10 ch, les 4-cylindres (entre 2,6 et 8,5 litres) et les 6-cylindres (5,1 et 7,5 litres).
Entre-temps, Renault avait aussi lancé la production de moteurs d'avions et
de camions ; pendant la guerre, toute l'activité fut orientée vers la
production de matériel militaire. En 1914, les taxis Renault, réquisitionnés
pour transporter les troupes jusqu'au front, furent d'ailleurs les protagonistes
de la bataille de la Marne. Après la guerre, la production de voitures reprit
de plus belle. La mise au point de nombreuses innovations permit à Renault
de lancer la 12 CV en 1921 et, surtout, la petite KJ 5 CV l'année suivante.
A la même époque, un système de freinage intégral à commande
hydraulique fut installé sur la grande 40 CV de 9,1 litres, puis sur les
voitures de catégorie inférieure. En 1927, la Monasix et la Vivasix furent les
premières voitures qui reçurent un nom de fantaisie. L'année suivante,
Renault présenta la 6-cylindres Vivastella et la première 8-cylindres de son
catalogue, la Reinastella, qui fut suivie d'une version plus petite, la Nervastella. C'est à ce moment que s'ouvrit par ailleurs le
chantier de la nouvelle usine de l'île Séguin, sur la Seine. Durant les années suivantes, Renault suivit une politique prudente
d'investissement, qui lui permit de surmonter la grande crise qui devait marquer la première moitié des années 30. En 1937
sortit la première voiture à coque autoporteuse, la Juvaquatre, dont 27 000 exemplaires avait déjà été construits en 1939.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Louis Renault accepta, pour sauvegarder son entreprise, de travailler avec les troupes
allemandes d'occupation. Accusé de collaboration avec les troupes d'occupation, il fut arrêté en 1944 et mourut en prison la
même année. Nationalisée en 1945, sa société devint la Régie nationale des usines Renault. En 1946 fut présentée la 4 CV,
conçue dans le plus grand secret durant la guerre par un groupe d'ingénieurs enthousiastes. Produite à plus de 1 million
d'exemplaires jusqu'en 1961, cette voiture remporta aussi de belles victoires en compétition : elle fut première de sa
catégorie au rallye de Monte-Carlo de 1949 et aux Mille Miles de 1952. C'est en travaillant sur la 4 CV que Jean Redelé,
préparateur à Dieppe, passionné par son travail mit au point ses premières voitures de sport. Connues sous le nom d'Alpine,
elles formèrent l'écurie de course de la Régie, qui annexa la société Alpine en 1973. Après avoir présenté un nouveau
modèle de luxe, la Frégate, en 1952, Renault inaugura sa grande usine de Flins.
En 1956 naquit la Dauphine, une " tout-à-l'arrière " de 850 cm3 dont on
tira une version Coupé/Cabriolet dessinée par Ghia : la Floride. Avec
cette voiture, Renault commença à travailler en collaboration avec
Amédée Gordini, qui signa les versions sportives de nombreux
modèles.La Dauphine resta sur le marché jusqu'en 1968 et fut la
première voiture française construite à plus de 2 millions d'exemplaires.
Alfa Romeo la fabriqua sous licence en Italie et Willys-Overland la
construisit, également sous licence, au Brésil. En 1961, la 4 CV fut
remplacée par la R4, une 4-portes fonctionnelle et la première Renault
dotée d'une traction avant. L'année suivante, la Régie lança la R8, héritière de la Dauphine, qui conservait le moteur à
l'arrière et fut équipée de 4 freins à disque. A partir de 1965, le sommet de la gamme fut occupé la R16, qui inaugurait une
intéressante carrosserie 2 volumes 5 portes, ainsi qu'un schéma mécanique à traction avant avec suspension à barres de
torsion. La même année, la R10 s'inséra dans la gamme entre la R8 et la R16, avant il être remplacée, en 1969, par la R12,
dont le moteur était placé en saillie par rapport au train avant. En 1972, la R12 donna naissance aux coupé R15 et R17.
L'année suivante, la R6 de 1968 fut remplacée par la R5, une petite
cylindrée promise à un grand succès, qui introduisit des innovations
stylistiques bientôt adoptées par tous les constructeurs, comme les
pare-chocs en plastique intégrés à la carrosserie. Cette traction avant était
équipée d'un moteur longitudinal situé derrière le train avant. Cette formule
fut ensuite modifiée sur la deuxième série de 1984, dotée d'un moteur
transversal. La gamme adopta sa forme définitive quand furent présentées
la R14 (1976), qui répondait parfaitement aux exigences fonctionnelles et
aux dimensions des voitures européennes de catégorie moyenne, puis la
R18 (1979), qui remplaça la R16. En 1992, le lancement de la Twingo, qui proposait un nouveau concept de petite voiture
monovolume, coïncida avec la décision d'arrêter définitivement la production de la R4, après une carrière de plus de trente
années. Avec l'Espace, construite par Matra en trois séries successives (1984, 1991 et 1996), Renault introduisit en Europe
le concept du monovolume. La Régie a par ailleurs ouvert d'importants centres de production en Argentine (1959), en
Turquie (1969) et au Brésil (1999), qui se sont ajoutés aux usines d'Espagne, du Portugal, de Belgique et de Slovénie. En
1980, l'acquisition de 46 % du capital du groupe American Motors (des Jeep à moteur Renault sortirent durant les années
suivantes) permit à la Régie de prendre pied sur le marché américain, mais l'opération fut interrompue quand Renault céda
ses parts à Chryster, en 1987. Quant au projet de fusion avec la marqué Volvo, avec laquelle un accord de collaboration
technique avait et passé en 1990, il se heurta en 1993 à la tenace opposition de certains actionnaires suédois. En 1995,
Renault produisit au total 1 518 000 voitures, dont 52 % en France, 44 % dans d'autres pays européens et 4 % dans le
reste du monde.
Depuis 1945, Renault s'était aussi taillé une place de premier plan dans le
domaine de la compétition. En 1956, la Régie lança une voiture à turbine,
l'Étoile filante, qui devait s'octroyer le record dit monde de vitesse sur le lac
salé de Bonneville, à 309 km/h. Créée en 1975 comme une division
indépendante, Renault Sport lança un programme de préparation à son entrée
en Formule 1, qui aboutit en 1977 au lancement d'une monoplace. Jusqu'à
son retrait de la compétition, intervenu en 1986, Renault remporta 20
victoires et se classa en pole position à 50 reprises. En 1978, la victoire de
l'Alpine A442 aux 24 Heures du Mans apporta une nouvelle consécration au
moteur turbo Renault, et ouvrit la voie à son application sur la série des R5
Turbo, lancée en 1980.
De 1989 à1997, la Régie Renault renoua avec la Formule 1 en fournissant des moteurs V10 aux écuries Williams et Benetton et en remportant 6 fois le championnat du monde de F1 (1992,1993,1994,1995,1996,1997). Après 4 ans de retrait Renault reviendra en F1 avec sa propre écurie dès 2002.
Le Technocentre RENAULT